Réflexion autour d’un scénario pédagogique dans le cadre d’une formation en recherche documentaire en sciences sociales – retour d’expérience
Mots clés : recherche documentaire ; réflexion pédagogique/didactique ; retour d’expérience
Intervenante : Justine Contor, aspirante F.R.S – FNRS (SPIRAL – Dépt de Science Politique, ULg)
Au départ, il y a eu un constat d’une dispersion de moyens suite aux demandes de formation en recherche documentaire par les professeurs et assistants de la Faculté des Sciences Sociales (FaSS). En effet, beaucoup d’heures à dispenser, un manque de systématisation de la formation, ou encore des redondances auprès des étudiants. À l’époque, la présidente du Conseil des Etudes était favorable à la mise en place d’une formation à la recherche documentaire pour l’ensemble des 3ème bacheliers. C’est ainsi qu’un cours d’accompagnement à la recherche documentaire a pu se mettre en place en octobre 2015.
Rapidement, j’ai souhaité apporter une plus value au cours et surtout mener une réflexion sur l’approche pédagogique la plus adéquate possible compte tenu des contraintes (ex. nombre d’heures, nombre d’étudiants, ECTS alloué, etc.). Pour se faire, j’ai été accompagnée par l’IFRES et particulièrement le CIDéPES qui vise à guider les nouveaux chargés de cours dans leur démarche de scénarisation pédagogique. En amont, il s’agissait d’identifier les « goulots d’étranglement » (Pace D., 2004) dans le processus d’apprentissage des étudiants, mais aussi de réfléchir aux méthodes pédagogiques à mettre en place.
Pour ce cours, j’ai travaillé sur plusieurs facteurs : 1) partir de leurs présupposés sur la question de la recherche documentaire ; 2) préciser ce que le cours permettrait d’apprendre et surtout ce qu’on n’apprendrait pas, de sorte à évacuer les fausses attentes ; 3) travailler sur la motivation des étudiants en donnant du sens au cours. Non seulement ce dernier a une utilité immédiate pour eux, mais il leur donne des compétences en gestion de l’information ; 4) plutôt que d’être dans un format ex cathedra, utiliser une méthode démonstrative permettant d’illustrer les techniques et les outils disponibles. Ça permet également d’instaurer une dynamique dans l’échange entre professeur et étudiants, mais aussi de désacraliser la recherche. C’est-à-dire, leur montrer par l’exemple qu’on se situe dans une démarche constructiviste et qu’il est question de travailler par essai-erreurs ; 5) ne demander aux étudiants aucun travail en dehors du cours, car il facultatif et on-crédité ; 6) l’accompagnement de petits groupes ; et 7) réaliser des exercices pratiques (drill).
Enfin, je leur ai demandé d’effectuer une mini recherche sur un sujet non-imposé, pour observer leurs acquis et non-acquis. Les différents constats/observations ont été compilés dans un feedback collectif, mis en page sous forme de check-list de sorte à ce qu’ils puissent faire le point sur leur propre apprentissage.
