Le rapport de l’enquête du groupe sur la perception par les enseignants des capacités en maîtrise de l’information des étudiants de l’enseignement supérieur belge francophone est maintenant bouclé.
Le groupe ILIB (composé de formateurs à la maîtrise de l’information dans l’enseignement supérieur en en Belgique francophone) a mené, en 2018-19, une enquête sur les perceptions des enseignants de l’enseignement supérieur en matière de maîtrise de l’information : ses dimensions, les capacités qu’elle recouvre, l’évaluation des capacités des étudiants à différents moments de leurs cursus, les rôles effectifs et souhaités de l’enseignement secondaire et de l’enseignement supérieur dans son apprentissage, ainsi que les modalités de cette formation à l’information.
L’enquête est basée sur l’utilisation d’un questionnaire en ligne proposé à l’ensemble des enseignants e l’enseignement supérieur belge francophone (universités, hautes écoles, écoles supérieures des arts et enseignement de promotion sociale), du 11 novembre 2018 au 31 janvier 2019. 940 réponses valides ont été retenues (sur un total de 944 reçues). L’enquête révèle que :
- les répondants considèrent qu’une bonne maîtrise de la recherche d’information est indispensable aux travaux de recherche et cela toutes disciplines confondues ;
- ils sont un peu moins nombreux à la considérer comme essentielle dans la vie professionnelle (hors carrière de chercheur), ce qui peut surprendre ;
- une grande majorité des enseignants répondants estiment que la maîtrise de l’information doit faire l’objet de cours crédités ;
- ils estiment que ce sont, par ailleurs, essentiellement les enseignants et les bibliothécaires qui doivent donner ces cours. La formation assumée par les bibliothécaires seuls n’est pas jugée suffisante ;
- ces cours devraient être crédités de 5 crédits ECTS ;
- le moment idéal pour l’acquisition des capacités de recherche est plutôt situé en début de cursus (BA1 et 2) ; certaines nécessitent cependant un apprentissage étalé sur tout le cursus (BA, MA).
Par ailleurs, il était demandé aux répondants de classer les capacités relatives à la maîtrise de l’information selon leur importance. Ce classement met plutôt l’accent sur des capacités de nature méthodologique (sélectionner, synthétiser, identifier les outils et connaître les bonnes sources, définir son besoin, communiquer). Le classement des capacités à développer par l’enseignement supérieur se centre quant à lui sur des capacités plus techniques.
Les freins à l’acquisition de la maîtrise de l’information identifiés par les répondants sont : le manque de motivation des étudiants, le manque de temps, le manque de collaboration entre enseignants et bibliothécaires/spécialistes, alors que cette collaboration est considérée comme la plus appropriée à une formation efficace.
L’analyse des données et la rédaction du rapport ont pris un considérable retard à cause de la pandémie. Néanmoins, les résultats observés semblent conserver leur pertinence.